Pourquoi le pagne ?
Le mot pagne vient de l’espagnol Paño (pagno) qui veut dire « morceau d’étoffe » ou pan d’étoffe. Il s’utilise surtout en Afrique Subsaharienne et chez les Indiens qui se couvrent de différentes manières par exemple de la ceinture aux genoux ou du torses aux chevilles. Longtemps cantonné aux vestiaires des mamas africaines, le pagne connaît depuis quelques années une nouvelle popularité. On ne le sort plus seulement pour les grandes occasions, mais on l’assume et on l’incorpore à la mode “de tous les jours” : vêtements, accessoires, chaussures, décoration… en total look ou en petites touches, le pagne s’assume au point que tout le monde ose se l’approprier sans complexe. Associé à la culture africaine, le pagne s’exporte désormais hors du continent pour débarquer sur les podiums des défilés des fashions weeks européennes et américaines. En quelques années, l’Europe et l’Afrique ont réussi à fusionner les genres grâce à ce tissus coloré et chargé de symbolique. Et d’ailleurs, quand on connaît l’histoire notamment du pagne wax, il semblait logique que ce mariage modesque ait enfin lieu.
Un art textile riche en significations
De très nombreuses sortes de pagne coexistent en Afrique, fabriqués avec les matériaux de la forêt ; en écorce battue ornée de motifs M’buti par les Pygmées au Zaïre, aux tissus les plus riches et complexes inspirés des techniques indonésiennes, en passant par les pagnes colorés des Masaï et les pagnes courts et affriolants réservés à l’intimité dans l’Ouest et centre-ouest du continent. Dans les pays du Golfe de Guinée, le pagne traditionnel était une pièce de tissu d’environ 1 m de large et 8,5 m de long. Cette forme se retrouve également dans le sari/dhoti indien, la toge romaine et la forme ancienne du kilt écossais. En Afrique subsaharienne (Afrique noire), le pagne et ses couleurs chatoyantes font partie du quotidien. La variété des motifs et l’éclat des couleurs, les techniques d’impression et de teinture en ont fait un art textile riche de significations et se manifestant bien avant l’arrivée des étrangers.
Selon les époques, les cultures et les étapes de la vie, le pagne est mixte porté par les hommes, les femmes et les enfants.
Les différents types de pagnes
Le pagne Kenté ou Kita
Le tissu, appelé kenté chez les Ashanti du Ghana et kita chez les Ewe du Togo et du Bénin ou chez les Akans de la Côte d’Ivoire, est un genre de tissage très répandu en Afrique de l’Ouest initié par le peuple Akan présent en Côte d’Ivoire et au Ghana porté à l’origine par les notables Akan lors de grandes occasions. Confectionné à partir de bandes tissées et assemblées, avec des fils de coton et de soie, formant une étoffe épaisse aux dessins géométriques et aux couleurs éclatantes et lumineuses, le kita est particulier car ses motifs sont tissés dans la trame.
Le pagne bogolan Sénoufo
Les pagnes sénoufos sont décorés de nombreux animaux mythologiques ou totem comme le crocodile, le serpent, la tortue, le caméléon selon des motifs géométriques. Selon Anquetil, ces dessins d’animaux sacrés « avaient le pouvoir de protéger et de procurer une bonne chasse aux chasseurs qui portaient cette tunique »
Le pagne Baoulé
Les artisans baoulés, héritiers du royaume ashanti, avaient depuis des siècles la réputation d’artisans habiles et ingénieux dans l’art de confectionner des pagnes qu’on mixait aux teintures de l’indigo et à la noix de cola pour en faire ressortir un éclat brun roux. Ces étoffes, drapées sur une épaule, sont tissées avec des fils de chaîne teints à l’indigo. Chaque motif a un nom particulier et des symboles baoulés possédant une signification intrinsèque. Ces pagnes sont utilisés encore pour l’habillement, la parure, le costume de travail et de cérémonie.
Le pagne, simple effet de mode ?
On ne peut nier que le ras-de-marée fashion que représente le pagne aujourd’hui peut soulever pas mal de questions quant à la longévité de cette tendance qui, plus qu’un effet de mode, est un véritable mouvement. Le pagne est plus qu’un vêtement. Il est un symbole, voire un véritable moyen de communication. Son message prend sa source dans les crises, les mutations sociales, les souffrances, les joies, etc. Il reflète toute la vie affective et sociale dans une information toujours actuelle. Certains motifs sont créés à l’occasion d’un événement, et caractérisent une ethnie, une région, une époque… Si pour la plupart des Africains, ce tissus fait sans conteste partie de la culture, son exportation massive tout droit vers les rayons des enseignes occidentales plus “mainstream” (H&M, La Redoute, Stella McCartney, Zara, Dior…) amène à se poser des questions : Est-ce une sorte d’appropriation culturelle ? Est-ce une véritable volonté d’ouverture à cette représentation de l’identité africaine ? Ou n’est-ce qu’une nouvelle tendance de la mode, qui comme tant d’autres, disparaîtra ?
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